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Dante ~*Eclaireur*~

:  Inscrit le: 24 Nov 2007 Messages: 4677
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Posté le: Sam Déc 19, 2009 7:35 pm Sujet du message: [Burséracées] L'Encens |
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L’Encens [Burséracées]
Synonymes : Arbre à encens, Oliban.
Le mot encens provient du latin incensum, tiré du verbe incendere qui signifie brûler, enflammer.*
Si l’on appelle encens la plupart des substances végétales combustibles et odoriférantes, il est bon de recadrer quelque peu le sujet à propos de cette gomme-résine que l’on appelle de multiples manières : oliban, encens, etc.
L’encens, au sens stricte du terme, n’est autre que la gomme résineuse parfumée extraite de plusieurs arbres ou arbustes appartenant, tout comme la myrrhe, à la famille des burséracées : les boswellia [carterii, sacra, serrata, etc.]**
Connu depuis des millénaires, l’usage de l’encens remonte aux plus anciennes religions orientales et, à l’heure actuelle, fait encore partie de la panoplie liturgique catholique et orthodoxe. L’encens est intrinsèquement lié à une symbolique divine, que l’on se rappelle des Mages venus visiter l’enfant Jésus. Gaspard vint avec la myrrhe, Melchior offrit l’or et Balthazar l’encens.
Adoration des Mages [vitrail], Peter Hemmel, fin XV° siècle, Musée de l’œuvre Notre-Dame, Strasbourg.
L’or représente le Roi, la myrrhe l’Homme [et son caractère mortel, n’oublions pas la symbolique mortuaire associée à la myrrhe, en particulier par les Egyptiens qui se servaient d’elle pour les embaumements…] et l’encens, Dieu.
A l’instar de la myrrhe, l’encens était très prisé des Egyptiens. En effet, ils utilisaient ces deux gommo-oléorésines pour fabriquer ce que l’on appelle le kyphi, parfum sous forme solide contenant de multiples ingrédients dont le miel, la cannelle et le santal, qui se brûle à la façon de l’encens. Les Egyptiens n’en restèrent point là, puisqu’ils brûlaient également, pour les mêmes raisons, le bois d’encens.
Son caractère divin est si marqué qu’on a pendant longtemps considéré, en particulier durant l’Antiquité, l’encens plus précieux que l’or. Il est cité plus d’une centaine de fois dans la Bible, l’Ancien Testament relatant, entre-autre, le transport de l’encens d’Arabie jusqu’en Palestine.
L’encens, particulièrement brûlé lors de cérémonies religieuses, fut aussi très connu en Inde, en Chine ainsi qu’en Afrique du Nord.
L’usage traditionnel de l’encens au sein des églises catholiques et orthodoxes ne doit pas faire oublier que la fumée d’encens permet d’induire une respiration lente et régulière, tout à fait propice à la méditation. Il élève la prière vers le ciel, associe l’homme au divin via ses fumées. Aussi s’envole-t-il en fumée et ce sans aucune connotation négative, bien au contraire. C’est cette symbolique que l’on peut rapprocher de la fumée d’un bûcher funéraire, de celle issue de la combustion du copal maya ou encore de celle du tabac chez les Amérindiens. Ces fumées ne visent pas autre chose que d’atteindre le zénith.
Chose moins connue, la combustion de l’encens semble libérer du transhydrocannabinole, proche du THC que l’on trouve dans la résine de cannabis, ce qui peut, sans doute, expliquer les vertus apaisantes des fumées d’encens même s’il est vrai que sa combustion a des effets cancérigènes.
Tout comme la myrrhe, l’encens est une sécrétion naturelle d’arbres et d’arbustes qui poussent dans les mêmes zones géographiques que la myrrhe, à savoir : la péninsule arabique et le Nord-Est de l’Afrique, ce qui correspond aux pays suivants : Somalie, Ethiopie, Yémen, Oman et Soudan.
On procède de la même façon qu’avec l’arbre à myrrhe : on incise légèrement l’écorce du tronc et des branches afin de permettre à la sève laiteuse d’exsuder. En séchant, cette sève durcit, devient translucide et peut présenter des coloris variés qui dépendent de l’époque de la récolte : l’encens blanc, plus prisé, est issu d’une récolte automnale et d’incisions estivales, alors que l’encens roux, récolté au printemps, est le produit d’incisions effectuées sur l’arbre en hiver.
Seuls les arbres mâles d’au moins dix ans font l’objet d’une récolte qui s’organise principalement au Soudan, en Ethiopie et en Somalie. Loin derrière ces trois principaux pays producteurs d’encens, on trouve Oman, le Yémen et l’Inde.
Ces zones de productions représentent peu ou prou les zones de répartition naturelle des boswellia. Ce sont des zones aux climats chauds, secs et arides. Ces arbres et arbustes supportent aisément ces climats excessifs, en particulier sur sols calcaires et à une altitude maximale de 1 200 m.
* Selon la théorie des signatures, on peut dire que l’encens porte son nom à merveille vu qu’il constitue un anti-inflammatoire de premier ordre.
** Ce que l’on nomme encens mâle [ou encens indien] est extrait des boswellia qui poussent au en Somalie et en Ethiopie, entre-autre, alors que l’encens femelle [ou encens d’Arabie] est tiré d’un genévrier, arbre n’appartenant pas à la famille des burséracées.
L’encens en thérapie :
1/Parties utilisées :
*Gommo-oléorésine
2/Principes actifs :
*Gomme
*Résine
*Huile essentielle
3/Propriétés médicinales :
*Anti-infectieux
*Antiseptique
*Antalgique
*Anti-inflammatoire
*Immunostimulant puissant
*Tonique
*Apaisant
*Expectorant
*Cicatrisant
*Antidépresseur
4/Usages :
*Problèmes respiratoires, asthme allergique
*Toux grasse
*Affections abdominales inflammatoires, maladie de Crohn
*Polyarthrite rhumatoïde, arthrite, arthrose
En Inde:
*Inflammation du tube digestif
*Rhumatismes
*Affections cutanées
En Chine :
*Douleurs rhumatismales
*Ecchymoses et autres blessures cutanées
5/Contre-indications, remarques et autres usages :
*Il semble que l’emploi de la résine de boswellia soit à l’origine d’avortements dans certains rares cas. Cela permet d’indiquer que les femmes enceintes doivent s’en prémunir.
De plus, certains désagréments sont potentiellement observables : malaises gastro-intestinaux, réactions allergiques cutanées.
*L’huile essentielle d’encens est de couleur jaune vif. Elle possède un parfum balsamique, boisé, chaud et sucré. Elle est utilisée par l’industrie cosmétique et la parfumerie.
Sources :
-Les vertus des plantes, Jean-Marie Pelt, Chêne, 2004.
-Les nouveaux remèdes naturels, Jean-Marie Pelt, Arthème Fayard, 2001.
-Les huiles essentielles, ça marche ! Danièle Festy, Leduc. S Editions, 2003.
-Laboratoires Ladrôme, Die, France.
-Wikipédia.
-Dictionnaire des symboles, Jean Chevalier/Alain Gheerbrant, Robert Laffont/Jupiter, 1969.
-Logos, Bordas, 1976.
-Larousse illustré, 2005.
Dante
Un plus : la Myrrhe _________________ Ma boutique, mes livres ! |
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eve ~*Eclaireur*~

:  Inscrit le: 09 Mai 2006 Messages: 3041 Localisation: alsace
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Posté le: Sam Déc 19, 2009 10:14 pm Sujet du message: |
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j'aime beaucoup les 2 ^^ mais, reflexion de mon époux : ça sent trop l'église ton truc^^ _________________
Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal .
[plein de jours] |
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Dante ~*Eclaireur*~

:  Inscrit le: 24 Nov 2007 Messages: 4677
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Posté le: Mar Déc 22, 2009 7:25 pm Sujet du message: |
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Citation: | ça sent trop l'église ton truc |
Mais non, mais non. Juste une vue de l'esprit [divin]  _________________ Ma boutique, mes livres ! |
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Brujn L Alouette Membre en Promenade

Inscrit le: 22 Déc 2009 Messages: 38 Localisation: Parisii
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Posté le: Mer Déc 23, 2009 12:10 am Sujet du message: |
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du nez plutôt!
Dans certain cas bien spécifique, l'on parle même de nouveau nez... Heu, né...  |
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